Le pronostic de la néphropathie lupique, bien que nettement amélioré ces dernière années grâce aux traitements immunosuppresseurs, reste sévère, avec un risque d’évolution vers l’insuffisance rénale terminale (IRCT) évalué entre 10 et 20% à 15 ans.
La néphropathie lupique est à ce jour décrite et classée selon la nomenclature ISN/RPS, focalisée sur l’atteinte glomérulaire : présence ou non d’une prolifération mésangiale et/ou endocapillaire, étendue de l’atteinte des glomérules (segmentaire ou diffuse) et au sein des glomérules (globale ou segmentaire), et enfin son activité (active/inflammatoire ou chronique/fibreuse).
Le but de cette étude est donc de mettre en évidence des variables cliniques et histologiques capables de prédire l’évolution de l’atteinte rénale.
La classification ISN/RPS ne permet pas actuellement de prédire correctement l’évolution de la néphropathie lupique. Certains patients classe 3 ou 4 devraient, soit être traités plus intensément d’emblée afin d’éviter les rechutes et l’évolution vers l’IRCT, soit beaucoup moins pour éviter ainsi les effets secondaires d’un traitement immunosuppresseur inadapté.